Thursday 15 March 2012

Butterfly Effect reaction to 6th WWF ministerial declaration


(en française au dessus)

Press release on the Butterfly Effect response to the Ministerial Declaration of the 6th World Water Forum in Marseille
(March 15, 2012)


The Butterfly Effect is a dynamic initiative that brings together over 90 civil society organizations, NGOs and networks around the world to promote efficient and equitable local solutions, that have a lasting impact on access to water and sanitation for all.

The ministerial declaration is a crucial outcome of the World Water Forum, as it represents a political statement of 139 states on the future of the Water, Sanitation and Hygiene. Although this text does not have the value or the weight of a resolution of the UN General Assembly (itself subject to a vote of Member States and not by consensus), it is a collective basis, bound by its principle of consensual validation, which is the basis for the establishment of national sectoral policies. There is also a terminal in sector governance, and a showcase for the entire international community.

The Ministerial Declaration, which was approved on March 13, 2012 in Marseille, has some specific features that the Butterfly Effect wishes to highlight.

First, we are pleased that, for the first time in the history of the forum, the process of drafting the text, has been a participatory one in which civil society has been largely involved.

Secondly, for the first time since 1997, the explicit affirmation of the right to water as an inalienable human right and the determination for signatory states to implement it, are recognised.

Finally, because the notion of humanitarian crisis, preparing for disasters and emergency response, is officially recognized by this declaration of states as a priority. The Butterfly Effect has actively pushed for this recognition and our voice was heard.

However, it is regrettable (following the advice of Catarina de Albuquerque, the UN Special Rapporteur on the Right to Drinking Water and Sanitation) that the text does not explicitly mention the commitment of states to implement this right in accordance with the UN process. Indeed, only this would make them fully accountable towards their population.

The Butterfly Effect believes that good governance of water and sanitation will only be brought about through a human rights based approach which requires adequate investment in informed and effective civil society participation.  We greatly welcomed the 2010 UN resolutions recognizing the human right to safe drinking water and sanitation as legally binding and now urge all actors to support national governments to implement this right for all people and to recognise and effectively support local knowledge and community management as important contributions for implementing this right.

We also regret that, in affirming the prevention of natural disasters, no mention is made of the International Framework of Hyōgo (2005 - 2015) which commits more than 100 states anticipating a concrete and structured ways to solve and manage crises.

Similarly, the Ministerial Declaration does not mention the need for ratification by States of the United Nations Convention on International Watercourses of 1997 to ensure sustainable and equitable access to resources for basic needs of all.

Finally, some states have not cooperated by including civil society in the drafting process of the Ministerial Declaration.

The Butterfly Effect appreciates the progress made since the first World Water Forum in 1997. We call for Forums, and in particular South Korea, the next host of the Forum, to take a concrete step towards the full use of policy tools developed within the UN framework.

We also ask that in the future, involvement and participation of civil society will broaden and we will carry the messages of the Butterfly Effect to the UN conference in Rio +20.

Let us work together for the institutional, political, legal, economic, technical and human resources to stop the unbearable death of over 2 million people each year through lack of water and proper sanitation!


Communiqué de presse de l’Effet Papillon sur la Déclaration Ministérielle du Forum Mondial de l’Eau de Marseille

(15 Mars 2012)

En française

L’Effet Papillon est une initiative dynamique qui regroupe plus de 90 organisations de la société civile, ONGs et réseaux du monde entier afin de promouvoir des solutions locales, efficaces et équitables qui ont un impact durable sur l’accès à l’Eau et à l’Assainissement pour tous.

La déclaration ministérielle  est  un moment central du Forum Mondial de l’Eau, puisqu’elle représente une affirmation politique de 139 Etats sur le devenir du secteur Eau Assainissement et Hygiène. Même si ce texte n’a pas la valeur ni le poids d’une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies (elle-même soumise au vote des Etats Membres et non à une approbation acclamative), il constitue cependant un socle collectif, forcément consensuel de par son principe de validation, qui sert de base à la mise en place de politiques nationales sectorielles. Il constitue également une borne dans la gouvernance du secteur, ainsi qu’une vitrine pour l’ensemble de la communauté internationale.

La Déclaration Ministérielle approuvée le 13 mars 2012 à Marseille, dans le cadre du Forum Mondial de l’Eau, possède quelques spécificités que l’Effet Papillon souhaite faire ressortir.

D’abord, sur le processus d’élaboration du texte, il faut se réjouir d’avoir eu, pour la première fois dans l’histoire du forum, un processus participatif dans lequel la société civile a été globalement impliquée.
Ensuite parce que pour la première fois depuis 1997 apparait l’affirmation explicite du droit à l’eau en tant que droit de l’homme inaliénable, ainsi que la détermination  pour les états signataires à le mettre en œuvre.

Enfin parce que la notion de crise humanitaire, tant dans sa dimension de la prévention des désastres que de la réponse à l’urgence, est officiellement reconnue par cette déclaration comme une priorité des Etats. L’Effet Papillon a activement poussé pour cette reconnaissance et notre voix a été entendue.
Certes, on peut regretter (suivant l’avis de Catarina de Albuquerque,  rapporteur spécial des Nations Unies sur le Droit à l’Eau Potable et à l’Assainissement) que le texte ne fasse pas mention explicite de l’engagement des états à l’implémentation de ce droit en accord avec le processus de Nations Unies. En effet, seul cela les rendrait pleinement redevables vis-à-vis de leur population.

L’Effet Papillon croit que la bonne gouvernance du  secteur de l’Eau et Assainissement n’existera qu’à travers une approche basée sur les Droits Humains et qui demande une implication informée et efficace de la société civile. L’Effet Papillon se félicite que les résolutions des Nations Unies de 2010 reconnaissent le Droit à l’Eau et à l’Assainissement comme un droit qui engage officiellement les Etats.

Nous poussons maintenant tous les acteurs à supporter les gouvernements pour inscrire ce droit dans les constitutions nationales et l’implémenter au bénéfice de tous, en impliquant et soutenant les acteurs locaux dans leur savoir faire et la gestion communautaire de la ressource.

On peut aussi regretter que dans l’affirmation de la prévention des catastrophes naturelles, aucune mention ne soit faite du Cadre International de Hyōgo (2005 – 2015) qui engage plus de 100 états à anticiper de manière concrète et structurée les crises.

De même, la Déclaration Ministérielle ne mentionne pas la nécessité d’une ratification par les Etats de la
Convention des Nations Unies sur les Cours d’Eau Internationaux de 1997 en vue de garantir un accès équitable et pérenne à la ressource pour les besoins vitaux de tous.

Enfin, certains Etats n’ont pas joué le jeu de l’inclusivité de la société civile dans le processus d’écriture de la Déclaration Ministérielle.

L’Effet Papillon apprécie les progrès observés depuis le premier Forum Mondial de l’Eau en 1997. Nous demandons pour les futures éditions du Forum et en particulier à la Corée du Sud, prochains pays hôte du Forum, qu’une avancée concrète soit portée dans la pleine utilisation des outils politiques élaborés dans le cadre onusien.

Nous demandons également dans le futur une implication toujours plus large et plus incisive de la société civile et nous porterons les messages de l’Effet Papillon à la conférence des Nations Unies de Rio+20.

Œuvrons ensemble par les moyens institutionnels, politiques, légaux, économiques, techniques et humains à faire cesser la mort insupportable de plus de 2 millions de personnes chaque année par manque d’eau et d’assainissement approprié !

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